Fruits de l'atelier d’écriture pendant l' Avent
Voici quelques fruits de l'atelier d’écriture pendant l'Avent 2020:
Thème :
« il s’est fait chair » (Saint Jean ch.1)
Prière de Jésus à son père par Alain
Dès l’origine du monde Ô Père bien-aimé, toi qui est père-mère,
tu m’as conçu, j’étais dans ton cœur, tu m’a profondément désiré, Tu m’as
enfanté. Quelle joie, quel bonheur que Ta Présence aimante.
Mais tu ne pouvais pas me garder que pour toi. Voyant comment se
comportaient les hommes tu as décidé de m’envoyer parmi eux pour partager Ta
Présence, Ton Amour.
Quelle aventure ! Je ne m’attendais pas à une telle
expérience. Tout d’abord tu m’as fait naître et grandir dans une famille toute
simple et aimante. Quel bonheur quand mon père et ma mère me prenaient dans
leurs bras et me serraient contre eux. Ils ont été toujours présents dans mon
enfance et mon adolescence, même s’ils ne me comprenaient pas toujours.
En grandissant j’ai découvert toutes les richesses de Vie que tu
m’as invité à partager avec tous ceux que j’ai rencontré sur mon chemin.
Que de rencontres ! Il y a celles qui ont été porteuses de
joie et de bonheur : Pierre, Jacques, Jean, …….. cette femme de Samarie,
Marie-Madeleine, mon ami Lazare,…... Tous ces hommes et femmes qui souffraient
dans leur chair et que tu as mis debout. C’était pour moi une grande joie.
Par contre ma relation avec les Pharisiens, les prêtres, que
j’ai beaucoup aimé, a été plus difficile, çà a été une souffrance de voir
qu’ils avaient tant de mal à se laisser déplacer, aimer.
Père,
Je ressens toute la chaleur de ses bras qui m’étreignent, la beauté de son doux sourire sur ses lèvres, la lumière de ses yeux qui m’irradie sous son grand front lisse et l’arc de ses sourcils.
Ce corps que j’aime, ce sein qui me nourrit et m’apaise, sa main qui me soigne ou me caresse , cette épaule qui m’accueille , où je m’abandonne et m’endors,
Ce corps, dont la seule présence m’enseigne la joie paisible d’être, la sagesse et la tendresse, c’est celui de ma Mère , Marie.
C’est elle qui me fait vivre, quand toi tu me donnes à la VIE.
C’est Marie qui, de tout son corps de
mère et de toute son âme, fortifie la mienne pour la préparer à ton grand
mystère :
aimer jusqu’à donner sa vie.
Danièle
Ce corps
Ce corps qui a pris
chair dans la nuit du ventre maternel
Ce corps qui a crié
pour aspirer la vie
Ce corps qui a tété
goulûment le lait tout chaud
Ce corps qui a pleuré
de faim, de solitude, d'abandon
Ce corps qu'un regard
a agrippé, qu'un sourire a réconforté, qu'une étreinte a rassuré
Ce corps qui a vu des
formes, des couleurs, des visages
Ce corps qui a entendu
des sons, des bruits, des paroles
Ce corps qui a
découvert la douceur de la musique
Ce corps qui a trouvé
ses mains, puis ses pieds, puis son sexe
Ce corps qui s'est
soudain dressé et a attrapé le monde
Ce corps qui, un beau
matin, découvre qu'il peut tenir debout tout seul !
Ce corps qui s'est mis
à marcher, aller, venir, à explorer l'espace
Ce corps dont les bras
ont serré, dont les mains ont saisi, dont les yeux ont admiré
Ce corps qui a goûté,
senti, respiré la sécurité maternelle
Ce corps qui a
aimé : papa, maman, les frères, les sœurs, les copains
Ce corps qui a
observé, entendu, compris , aimé ou détesté, qui a eu peur aussi
Ce corps qui a eu mal,
qu'on a blessé, dénigré parfois
Ce corps qui a
savouré, exulté, joui
Ce corps qui a
travaillé, réfléchi, pensé
Ce corps qui a pris,
donné, reçu, qui s'est usé au fil des années
Ce corps dont l'énergie
s'épuise jour après jour
Ce corps qui
s'éteindra et que la terre absorbera
Ce corps...
Pour qui ?
Pour quoi ?
E.G.
Ce corps qui a germé dans l’obscurité du ventre de Marie
Ce corps qu’elle a bercé, lavé, nourri
Ce corps qu’elle a couché, caressé
Ce corps qu’elle a offert à l’adoration des bergers
Ce corps qui accueille à pleins poumons la vie
Ce corps qui écoute le moindre bruit
Ce corps qui perçoit toute souffrance
Ce corps qui s’abandonne dans la confiance
Ce corps dont les yeux vont se poser sur les plus petits
Ce corps dont les pieds vont courir à l’infini
Ce corps dont les mains vont guérir, et le pain partager
Ce corps dont les mains et les pieds seront transpercés
Ce corps naissant dans le froid d’une étable
Ce corps vivant de la vie reçue en cadeau inestimable
Ce corps souffrant au cœur du monde blessé, fragilisé
Ce corps s’offrant en partage pour une vie renouvelée
Ce corps pareil à chacun de nos corps
Ce corps qui vient nous tenir tous en corps et encore
Ce corps vif de la vie du Vivant, auquel nul n’eut pensé
Ce corps là c’est le cadeau de Dieu à l’humanité.
Ce corps par Hugues
Ce corps miraculeux créé par Dieu et enfanté par la Nature
Ce corps si fort et si fragile, qui vit et qui meurt
Ce corps des milliards de fois si semblable et si différent
Ce corps qui peut créer et détruire, aimer et haïr
Ce corps qui peut parler différentes langues
Ce corps si souple, si doux et si chaud dont les caresses sont si bonnes
Ce corps qui peut pécher mais aussi se repentir et s’amender.
Où est l'ami qui viendra le consoler ?
Et soudain, voici que le téléphone sonne,
Lumière d'espoir qui en son cœur résonne
Où l'angoisse étreint le cœur inquiet de l'enfant,
Et pourtant, entre les nuages, Beltégeuse,
Lumière minuscule, fragile, sort du néant.
Oreilles aux aguets, imaginant l'ennemi,
En fermant les yeux, elle s'apaise et, merveille,
La lumière de l'aube surgit en amie.
Ombre blafarde des arbres sous la lune,
Et là, contempler ce spectacle sans bouger,
Lumière divine, légère comme une plume.
On respire la bonne odeur des foins d'été,
Et l'aurore aux doigts de rose pointe son nez,
Lumière chatoyante sur l'herbe des prés.
Où la biche délicate appelle son faon,
Et le trouve à la porte d'une grange,
La lumière qui en sort y baigne un enfant.
Vie par Christiane
Nuit et Lumière par Elisabeth
Nuit,je te connais dans le noir de la chambre, quand tu me saisis au beau milieu du sommeil et que tu me laisses éveillée, tous les sens en alerte.
Lumière, je te connais au midi de plein été, quand tu m'inondes de chaleur et que je lis, installée sur notre terrasse écrasée de soleil.
Nuit, je te connais et je t'aime quand, pour ne pas réveiller Jean-Philippe, tu m'obliges à m'habiller dans l'obscurité du petit matin ; j'aime , alors, jouer à l'aveugle comme au temps de mon enfance.
Lumière, je te connais et je t'aime quand tes scintillements irisent la surface de la mer.
Nuit ,je te connais, je t'aime et je m'enfouis en toi quand le sommeil alourdit doucement mes paupières.
Lumière, je te connais, je t'aime, et j'exulte avec toi quand une parole lue vient toucher mon cœur, vient dévoiler une part cachée de mon être.
Nuit de haute montagne, criblée d'étoiles, je t'aime et je te contemple pour dilater mon cœur aux dimensions de l'univers.
Lumière, je te connais, je t'aime et je m'empresse au matin d'ouvrir chaque volet, chaque vélux, de remonter chaque store pour te faire pénétrer partout dans la maison. Tu apportes , avec toi, la gratitude d'un jour nouveau à vivre.
Nuit, Lumière, je vous connais et je vous aime jusque dans vos excès qui m'aveuglent ou m'étreignent, mais la Joie...la Joie , où se cache-t-elle et comment la trouver ?
Et
la Paix est là ! par Martine
Allumer ma lampe de chevet.
Et la Paix est là !
Au lever du jour,
Ouvrir sa fenêtre pour respirer, écouter, admirer.
Et la Paix est là !
Marcher dans la rue,
Observer, échanger un regard, un sourire.
Et la Paix est là !
Le doute, la déprime m’envahissent,
Accepter mes faiblesses.
Et la Paix est là !
Noire est la nuit, sans repères, sans bruit
Douce est la lumière qui clignote et nous invite
Grande est la joie quand on nous prend par la main
Belle et lumineuse est la paix revenue
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