Quelques fruits de l'atelier d'écriture autour de Pâques

 

COMBAT

Aucun indice, calme plat, rien ne laissait pressentir la tempête
A la première rafale, guetteur attentif il esquiva le premier coup
Rassemblant son énergie, prudemment il avance face à l’ennemi
Prenant du recul, il analyse la situation, mesure ses hésitations
Emberlificoté dans ses contradictions, il perçoit l’urgence d’une décision
Bonheur furtif entrevu, chemin inconnu à découvrir
Douleur et larmes en cascade, épuisent la durée des nuits
Le serpent rôde dans l’ombre, cherchant la faille, le point vulnérable
Précipité au fond du gouffre, il crie son espoir ténu aux étoiles
Haletant, le cœur battant, oubliant impasse et trahison, il s’élance
Le souffle coupé par la violence des vents, il s’écroule inerte
Une brise légère, une caresse, un soupçon de vie qui renaît
Debout lève-toi, n’aie plus peur, je suis avec toi.

Geneviève




CE QUI FAIT MON COMBAT

 

Renoncer aux
Espoirs tentaculaires.
Nier les
Ouvertures du
Néant, les
Crachats en robes noires, l’
Extrême perfection, le
Ressac des scrupules qui ressassent.

Assommer les
Urgences qui grimacent, les

Tourbillons insipides, les
Oscillations du doute, les
Uniformes de la rigueur  …Puis …
Jour après jour,
Ouvrir la voie aux
Utilités inutiles,
Rire d’un matin qui vient,
S’étonner d’une plume d’ange,

Pleurer
Lentement.
User doucement du
Silence.

Mettre des couleurs sur l’
Or pâle du présent.
Rassembler toute lueur fugitive.
Tenir entre mes doigts des liens qui se dénouent.
Iriser les allées du jardin.
Faire enfin
Eternité de tout, puis
Rouler la pierre de mon Vouloir et s’
Etendre au pied du Christ.

Christiane

Comment mener un combat contre l'inacceptable ?
On peut se débattre, cogner, lutter, se révolter dans le refus le plus total
Mais si on ne voit qu'un seul aspect de la chose, cela ne mène à rien
Bats toi avec clairvoyance, discernement et détachement
Apprends à connaître tes limites et accepte les
Ton combat fondra alors comme neige au soleil et la paix viendra sur toi.

Vois comme tu tiens à la vie et comme la vie tient à toi !
Il t'est impossible d'envisager qu'elle ne soit pas éternelle
Cependant
Ton corps physique va mourir
On le mettra en terre
Il pourrira
Regarde du côté de ton âme
Est ce qu'elle aura suffisamment aimé pour survivre ? 

Babeth

C’est vers Toi, l’Innommable, que j’avance lentement, effrayée mais  résolue, les poings serrés, le dos raidi, le front baissé.
Ombre immobile,  dégoulinant de sang, de pus, tu m’aveugles soudain de tes membres agités de soubresauts frénétiques.
Mais nul besoin de voir, je m’élance sur toi dans un rugissement, te saisis à la gorge, mes doigts glissent, mais ils ne lâchent pas.
Brusque mouvement, je projette mon front sur ton crâne, te heurte, te fracasse, et tu hurles !
Abandonne ! plaintes ou pleurs n’y pourront rien changer! Sombre dans le gouffre ténébreux, dans le néant silencieux, le désespoir de l’inconnu,
Terrassé dans la lutte éternelle de la Mort et de la Vie - Triomphante !

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Vie, puisée dans la quête de la vérité, la recherche de la justice,  
Inertie, combattue à force de courage, de conviction, de volonté,
Certitude qu’en moi se trouve l’énergie que nourrit la prière et porte l’espérance,
Trésors de  la Foi,
Ouverture à ce monde en fuyant l’entre-soi, en rejetant l’indifférence,
Indignation, comme une lampe allumée dans la nuit,
RESURRECTION  -  aussi
Eternelle ESPERANCE  d’éternité.

                     Danielle


Combat contre les forces de mort pour déboucher sur la victoire de la Vie

C omment faire face à ce voile de tristesse,

O mbre qui vient couvrir mon besoin de tendresse
M e jetant dans le gouffre des journées sans espoir,
B âtissant en mon âme un mur de couleur noire
A uquel ma joie se heurte, impuissante et vaincue,
T oute effrayée par cet ennemi inconnu

V ient pourtant, en son temps, un rayon de lumière
I nvisible au début, comme une Vie première,
C elle qui porte en elle les germes de la Terre.
T out doucement mon âme, à son toucher, s’éclaire,
O béissant sans peine à sa douce injonction,
I mplorant que lui vienne une consolation.
R endue à sa faiblesse et à son impuissance
E lle peut alors goûter la paix d’une Présence. 

Anne-Marie


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