Fruits de l'atelier d'écriture autour de la création

A la manière de Jacques Brel

Moi, si j’étais le bon Dieu, je voudrais rendre les gens heureux…
Moi, si j’étais le Bon Dieu, je mettrais de la joie dans tous les yeux…

Moi, si j’étais le Bon Dieu
Il n’y aurait que des êtres heureux
Il n’y aurait que des cœurs d’enfants
Il n’y aurait plus de vieux

A la manière de Sei Shonagon écrivaine japonaise du 11 ème siècle

J’aspire en mettant une croche en bémol ou un do à la place du si, à la création d’une œuvre qui sautille déjà dans mes oreilles comme ce peintre dont le pinceau vole entre les couleurs pour réaliser un paradis à venir où la brebis court vers son amour premier "son berger ".

Je déplore tout ce qui est laid et dénature notre bien à tous…ces plastiques au fond de la mer qui se collent à mes jambes semblant me dire "au secours" , ces mégots tout écrasés symbole d’une cigarette éteinte rapidement, je le regarde et le prends dans ma poche en voyant furtivement ce panneau "plage sans tabac" : il y aurait tant à dire !!! 

Alors je préfère me tourner vers notre Créateur et lui chanter, non lui crier « MON DIEU,TU ES GRAND TU ES BEAU, DIEU VIVANT DIEU TRÈS HAUT TU ES LE DIEU D'AMOUR! MON DIEU,TU ES GRAND TU ES BEAU,DIEU VIVANT DIEU TRÈS HAUT, DIEU PRÉSENT EN TOUTE CRÉATION!

Dany.

Œuvres qui me ravissent : 

– Le prélude BWV 846 pour piano de Jean Sébastien Bach, interprété par Hélène Grimaud. A chaque fois que je l'entends, les larmes me montent aux yeux.
- La fantaisie impromptue de Frédéric CHOPIN ; l'enchaînement des notes de piano coule comme une eau pure qui caresse mon cœur.
– La chanson « Voir un ami pleurer » de Jacques Brel ; tout le poignant de la chanson tient aux paroles des couplets choisis avec soin.
– « La nuit étoilée » de Vincent Van Gogh ; je regarde le tableau et, tout de suite, je suis transportée dans un tourbillon de lumière et de vie intense. 

Choses que je déplore : 

-Vous êtes tranquillement assis sous un abribus à attendre le passage du tram. Une inconnue s'approche de vous et vous demande si vous n'avez pas froid. Vous répondez simplement : « Non, ça va » et alors celle ci vous déclare qu'elle est frigorifiée et profite de votre présence pour déverser sur vous tous les maux qu'elle endure et a enduré dans sa vie. C'est d'un désagréable ! En une minute, vous voici transformée en poubelle à maux et à mots. 

Création à laquelle j'aspire : 

-A la fin de ma vie terrestre, lors de mes funérailles, que mes proches puissent dire, en vérité, « elle m'a apporté des moments de bonheur ».

Babeth

Œuvres qui me ravissent

Du creux de l’ombre, un rai lumineux d’aurore point
Deux jeunes chevreuils s’élancent au détour du chemin,
Dans le buisson le chant mélodieux de la fauvette,
La main du nouveau né qui s’agite sur la couette,
Le sourire dans le silence, quant tu t’avances,
Ta présence qui m’effleure, brise légère qui danse.

Choses que je déplore

Les déjections des chiens devant le portail
Le refus de voir en tout homme un frère
Le mutisme délibéré de celui qui s’oppose au dialogue

 Créations auxquelles j’aspire

La réalisation ensemble d’un jardin partagé
L’injustice vaincue, la pauvreté éradiquée
La parole échangée librement dans l’ouverture
Bâtir en commun une vraie fraternité qui dure

Geneviève


Les œuvres qui me ravissent :

 L’ascension d’un sommet dans la lumière automnale
Aller choisir et acheter un petit cadeau-surprise pour une amie
Préparer une fête qui ait du sens, où chacun ait sa place
Exprimer dans un chant toute mon âme
Lire, le soir, une histoire à deux petites filles serrées contre moi

 Les choses que je déplore :

L’usage malsain des réseaux sociaux
La perte, avec le numérique, de l’écriture sur papier, du contact charnel et de la voix humaine
La laideur des bâtiments dévastés, ravagés par une bombe  en temps de guerre

Les créations auxquelles j’aspire :

Faire un recueil de poèmes
Réunir mes voisins pour créer davantage de liens
Faire de la célébration de la messe un moment de communion fraternelle

Anne-Marie 

-          Œuvres qui me ravissent :

Un enfant qui naît, qui regarde le monde pour la première fois
Le vase qui prend forme entre les mains amoureuses du potier
La goutte de rosée, sur la feuille, qui brille de tout son éclat à la venue du soleil

 -          Choses que je déplore :

La dysharmonie entre les choses et les êtres, quelle tristesse !
De ne pas avoir laissé s’épanouir toutes les richesses qui sont en moi

 -          Créations auxquelles j’aspire :

Que la création que je suis se laisse façonner, s’épanouir, dans les mains de Celui qui est la source.

 AC.


Liens vers les fruits des précédents ateliers :

Pâques : Combat
Pentecôte : Feu

 


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