Productions de l'atelier d'écriture du 11 mai 2023 - Renaissance
Le jeudi 11 mai, de 19h à 21h, salle St Matthieu de l'église st Jean l'Evangéliste à Nice, sur le thème de la Re-Naissance.
Nous avons pris le temps de regarder dans nos vies, quelques unes des étapes de re-naissance, que nous avons vécues par le passé, après des passages à vide ou des moments de désolation, afin de relire comment nous les avons vécues et ce qu'elles ont changé en nous.
L'atelier est ouvert à toute personne désireuse de vivre ce temps d'intériorité, d'écriture, et de partage. Il n'est pas nécessaire d'être "écrivain" pour y participer. Les participants sont guidés, dans leur écriture, par des propositions simples.
Dans ma
jeunesse j’ai rencontré un homme, jeune lui aussi. Il était habité par de
grandes souffrances intérieures dues à une absence de celui qui l’avait
engendré. Il survivait bon gré, mal gré avec une quête enfouie de paix, de
bonheur, de joie d’être. Jusqu’au jour où une porte s’est ouverte. Des mots
sont devenus des paroles et ces paroles étaient dites par Quelqu’un :
« Je ne suis pas venu pour les bien portants, mais pour les malades »
et « l’oiseau a son nid, le renard a sa tanière, le Fils de l’homme n’a
pas où poser sa tête ».C’est quelqu’un par une voix intérieure qui lui
disait cela. Il y avait Quelqu’un en lui ! Quelqu’un qui l’aimait pour rien,
qui était là pour lui.
C’est le même
qui lui dit un autre jour « Tu veux te mener tout seul ». Cet homme
avait enfin rencontré la Présence d’un autre qui était là pour lui,
gratuitement, pour rien. Il n’était plus seul, il était aimé !
Cette phrase
dès lors l’habitait : « Il était mort et il est revenu à la vie, il
est retrouvé !»
A.
Finie l’époque bénie du travail où les hordes d’ados lui
demandaient connaissance et souffle créatif, où elle était quelqu’un,
naturellement, sans avoir à chercher à l’être.
Maintenant c’est le vide de la retraite, la béance du
quotidien où elle ne sert plus à rien ni surtout à personne. Gris des jours,
saveurs gommées, rires jaunissants… et Dieu absent, lui qu’elle a négligé tout
ce temps au profit des jours foisonnants et juteux comme une grenade.
Poussée par une vieille amie aux ailes d’ange, la voilà avec
d’autres, assise sous les voûtes surannées d’une salle pleine de livres ;
et les mots des Écritures se mettent à fouiller son tréfonds et à faire se
lever le lourd vol des oiseaux nocturnes, ceux d’un passé enfoui dont chaque
coup d’aile soulève des grouillements d’insectes.
Et à côté d’elle, elle entend d’autres paroles, témoins de
vies qu’on a, elles aussi, resserrées, rétrécies, tranchées. Alors cette
souffrance partagée autorise ses pleurs, soudain jaillis du profond de sa
blessure, et l’eau des yeux lui lave le cœur…
Mais, pour guérir, il faudra aller plus loin, se délier de ces exigences de perfection qui ont enfermé ses jeunes années. Alors un soir, solennellement, l’acte de déliance est posé.
Et le pardon alors donné à celui qui n’est plus là pour
l’entendre, fait renaître en elle le souffle clair et neuf d’une respiration
vers l’infini , en même temps qu’un désir de vivre et de créer, – celui-là même qu’elle insufflait à ses
jeunes élèves, envolés aujourd’hui aux quatre coins de leur destin…
Car le vent a soufflé où il a voulu ;Elle a entendu sa voix sans savoir d’où il est venu et où il va.
Ainsi s’est-elle retrouvée née de l’Esprit.
Christiane
Il avait toujours eu la foi, la foi en Dieu le Père et en
son fils Jésus-Christ. Depuis tout petit quand sa Maman lui apprenait à
prier ; quand il a fait sa première communion, sa confirmation ; même
à travers son adolescence, pourtant souvent période de remise en question. Bien
sûr aussi au moment de son mariage où il partageait sa foi avec son épouse.
Cette période a duré, je crois, environ neuf mois ; oui, le temps d’une grossesse !
Que s’est-il passé ? Sa foi est revenue aussi naturellement que la sève remonte dans les arbres au printemps ! Car le vent a soufflé, il a entendu sa voix, mais il ne sait ni d’où il vient ni où il va.
Hugues
Elle
s’arrêta comme terrassée par une force
inconnue.
La
routine, les habitudes rythmaient ses journées, la longue liste jamais terminée
des choses à faire invitait irrésistiblement à la lassitude.
Un
regard posé sur elle, un regard plein d’amour et de tendresse venait la tirer
de sa torpeur, lui murmurait à l’oreille : «tu as du prix à mes yeux et je
t’ai posé comme un sceau sur mon cœur.»
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Bonjour
Merci de votre commentaire.
Sa publication sera effectuée après modération.